mercredi 3 septembre 2014

6- Samye et Lhassa

Samye

Notre première nuit en terre tibétaine fut ponctuée de plusieurs réveils.  Nous avons toujours soif.  Il est recommandé de boire 3 à 4 litres d'eau par jour en raison de l'altitude et de la sécheresse de l'air.  Nous en ressentons vraiment le besoin.  De plus, nous bougeons plus lentement, nous avons maintenant un rythme de tortue.   Je me sens mieux ce matin, j'ai repris des forces et je n'ai plus mal au coeur.

Au programme aujourd'hui, la visite du monastère Samye.  Nous nous y rendons en autobus puis traversons la rivière Yarlung Tsangpo dans une barge en compagnie de pèlerins tibétains vêtus de leur costume traditionnel.  Un autre autobus nous amène au monastère par une route de terre battue assez cahoteuse.

Nous traversons la rivière Yarlung Tsangpo
Ce monastère fut le premier au Tibet, construit à la demande du roi Tresong Detsen il y a 1200 ans.  Le roi avait demandé aux érudits d'étudier le bouddhisme indien et chinois afin d'adopter une religion pour son pays.  Le bouddhisme indien fut choisi en raison de son approche paisible.  Pour rappeler les 3 tendances, le 1er étage du monastère est de style tibétain, le 2e de style chinois et le 3e de style indien.  120 moines y vivent en permanence des dons des pèlerins.

Monastère Samye


Après la visite du monastère nous visitons leurs toilettes turques: 3 trous l'un à côté de l'autre, sans porte et séparés par un muret d'un pied de haut.  Au malheur!! Pauline a échappé ses lunettes fumées Okleys de 150$ dans le trou.  Elle n'a pas eu le courage de les récupérer.  Je la comprends.

Nous remarquons un groupe de femmes sur le toit d'un bâtiment qui cognent avec de longs bâtons et chantent.  Notre guide Tashi nous explique qu'elles fabriquent du terrazzo en cognant de petites pierres et en mélangeant les éclats avec de l'eau afin de les cimenter.  Il paraît que ça donne de très bons résultats.

Des femmes fabriquent un toit en terrazo
Il nous a aussi appris que dans les petits villages de campagne, une femme peut avoir 5 maris, tous les frères d'une même famille. De cette façon le patrimoine n'est pas divisé.  L'histoire ne dit pas s'ils vivent en harmonie.  Elles sont bien courageuses ces femmes tibétaines.

Lhassa

Nous quittons le monastère pour nous rendre à Lhassa où l'altitude est de 3 600 mètres.  Monter l'escalier de l'hôtel, même tranquillement, est essoufflant.  C'est même essoufflant de marcher dans la rue et de parler en même temps.  Nous resterons à Lhassa 3 jours ce qui nous donnera le temps de nous acclimater à l'altitude.

Notre hôtel, le Dhood Gu
Notre hôtel, le Dhood Gu, est situé près du quartier Jokhang et du boulevard Bejing, ce qui nous permet de nous déplacer facilement dans le quartier tibétain et les petites rues remplies de boutiques et d'étalages de fruits et légumes. Il y a un Bar Internet très peu dispendieux à 10 minutes de marche. L'hôtel est confortable, joliment décoré et le personnel est très accueillant et fort sympathique.

Nous avons enfin compris ce que nous demande constamment le personnel au déjeuner lorsque nous voulons du café : « withemilik ?». Ils nous disent « with milk? » car les doubles consonnes n'existent pas en tibétain, ils les prononcent donc en intercalant une voyelle

L'hotesse de l'hôtel
Aujourd'hui c'est Nicole la facteure et Joël qui ne se sentent pas bien: maux de tête et frissons.  On s'occupe d'eux.  C'est la fête à Joël aujourd'hui et il a quitté le restaurant avant qu'on ait eu le temps de lui donner son gâteau d'anniversaire.

Demain nous visitons Lhassa.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire