mercredi 3 septembre 2014

5- Tibet

Tsetang

A 5h45 le cadran sonne et j'ai l'impression d'être en pleine nuit; le lever est difficile. Nous laissons nos achats de la veille en consigne et nous les reprendrons à notre retour au Népal car nous partons pour le Tibet aujourd'hui.

En route pour l'aéroport, j'ai un peu mal au coeur.  Ce malaise s'amplifie et je visite rapidement les toilettes de l'aéroport.  En ligne pour les douanes, je me sens faible, les oreilles me bourdonnent et je suis en sueur.  Je sais que cela annonce une perte de conscience.  Louise, ma soeur, me fait étendre sur le plancher froid, me donne des petites pilules et de l'eau.  Pendant ce temps, François part à la recherche d'un fauteuil roulant.  C'est bien utile un groupe d'amis quand on est malade.  Au bout de quelques minutes je me sens un peu mieux et je pars en fauteuil roulant sous la protection d'un employé de l'aéroport. Il me fait passer rapidement tous les postes de vérification et se charge également de vider mon sac à dos et de parlementer avec les soldats pour que je passe devant toutes les files.  Il me conduit dans la zone avant embarquement, en face d'une toilette que je visite avec empressement.  Il a bien mérité le généreux pourboire que je lui  laisse.  Cependant, mes amis sont demeurés dans une autre zone où ils prennent leur déjeuner.  Je les attends, seule dans ma zone, en écoutant la télévision népalaise et en essayant de dormir.

Dans l'avion vers le Tibet, nous apercevons au-dessus des nuages les sommets enneigés des montagnes Himalayennes; c'est un spectacle saisissant.  Nous atterrissons à l'aéroport de Konggar, situé à 100 km de Tsetang.  La luminosité du ciel nous éblouit.  Le Tibet mérite bien son titre de toit du monde; nous sommes à 3500 mètres d'altitude.  Nous rencontrons notre guide tibétain Tashi (il parle anglais mais pas français) qui nous remet une écharpe blanche (cada) en signe de cadeau d'accueil; c'est une coutume tibétaine.  Nous partons ensuite en autobus pour Tsetang où nous passerons la nuit.  Le voyage en bus ne me réussit pas.  Les maux de coeur me reprennent et les petits sacs que j'ai pris dans l'avion me sont bien utiles.

Nous faisons un arrêt pour visiter les ruines du monastère de Yambulagang où serait apparu le boudhisme au Tibet et mes compagnons de voyage partent en excursion à dos de yak, de cheval ou à pied.  Je préfère les attendre dans l'autobus car je ne me sens pas bien. Nous faisons un autre arrêt en cours de route pour aller faire pipi dans la nature.  Franchement, c'est mieux que des toilettes puantes

Nicole Morin à dos de yak
Contrairement au Népal, la route est très large, elle a des lignes blanches et peu de circulation.  Nous traversons des villages tibétains où les maisons sont basses, en grosses pierres avec des toits plats recouverts de bouses de yak séchées, de branchages et de foin.  Ceci sert aussi de combustible pour chauffer les maisons et de nourriture pour les animaux durant l'hiver.

Maison tibétaine
Le quartier central de Tsetang est chinois et très moderne.  Les trottoirs sont immenses et colorés, les boutiques ultra chics.  Notre hôtel est de haute qualité et les chambres sont belles avec des meubles et des décorations chinoises. Nous allons souper dans un restaurant chinois tout près de l'hôtel.  Les plats qui nous sont apportés semblent délicieux et je les vois défiler avec envie.  Je me contente de prendre du riz et de la soupe afin de me remettre de mes malaises car j'ai encore les jambes molles et l'estomac fragile.  Nous avons maintenant 12 heures d'avance sur l'heure du Québec et de l'Ontario.

Notre hôtel chiinoise à Tsetang

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